[RP Privé] Abbaye de Saint-Sature - Et si un non-croyant devenait un Pascalien ?

AmbreValrose a écrit:Ambre était angoissée aujourd'hui. Elle avait très peu dormi durant la nuit, tournant et retournant, se demandant comment elle allait aborder les choses avec Noah, pour tenter de le convertir. Et c'est très tôt, bien avant que lui arrive, qu'elle était arrivée à l'Abbaye.

Bien sûr, elle n'avait pas absolument voulu changer l'homme qu'elle aimait, non. La demande était toujours venue de lui. Et comme elle lui avait dit, elle ne le forcerait jamais à adhérer. Elle allait tout faire pour que l'homme de sa vie puisse croire à tout cela, mais si cela ne marchait pas, eh bien au moins, elle n'aurait pas de regret.

Mais faut avouer qu'elle pensait de plus en plus à l'avenir. Et si Noah n'était pas croyant, cela voulait aussi dire qu'elle ne pourrait jamais le baptiser et que de ce fait, elle ne pourrait jamais l'épouser. Et après tout s'enchaînait. Pas de mariage, pas de relations, pas d'enfant. Quel avenir auraient-ils donc ? C'est l'estomac noué qu'elle prit place dans son bureau à l'Abbaye.

Elle n'avait pas voulu aller dans la salle de Pastorale habituelle. C'était trop grand et trop froid. Non, elle c'était dit que son bureau serait plus chaleureux, sachant qu'il y avait des fauteuils confortables et tous les documents dont elle aurait besoin à disposition. Aujourd'hui, le temps était gris et la pluie ne tarderait sans doute pas à tomber. Elle avait donc allumé les lampes, répandent ainsi une douce lumière dans la pièce. Son bureau était parfaitement rangé, chaque chose à sa place. Il serait surprit car ce n'était pas ce qu'il avait vu de son bureau à Sancerre.  

Elle, elle avait vêtue sa soutane et noué ses cheveux en une longue tresse qui descendait dans son dos. Aujourd'hui, elle allait tout faire pour oublier que l'homme qu'elle aurait face à elle, était celui qu'elle aimait. Elle essayerait de le considérer comme n'importe qui. Aussi, elle c'était promit de ne pas l'embrasser de la journée, elle savait très bien comment un simple baiser pouvait des fois devenir plus ardent entre eux.

Enfoncé dans son fauteuil, derrière son bureau, elle attendait Noah. Elle lui avait demandé de venir pour onze heures. Frère Gontrand, son fidèle moine, l'attendrait à l'entrée de l'Abbaye pour le mener jusqu'à Ambre. Elle espérait que son aimé ne viendrait pas en tenue de Brigadier. Elle avait oublié de lui préciser, mais elle n'aimait pas que des armes entre ici.

Noah a écrit:Samedi 03 octobre - Un peu avant onze heure.

C'était aujourd'hui qu'Ambre allait me faire découvrir son monde et après ce sera à mon tour de lui faire découvrir le mien, à par si elle avait oublié ce petit détail.
J'étais en patrouille dans Bourges mais je n'avais pas fais attention à l'heure qui passait ce qui fait que j'arrivais devant l'Abbaye en uniforme.
Ne voulant pas arriver en retard je n'ai pas prit le temps d'aller me changer. Et puis ce ne serait pas la première que j'entre dans un lieu Saint habillé ainsi. La première fois c'était lorsque je coursais le frère d'Ambre dans les rues de Sancerre puis celui ci avait eu l'idée de finir sa course dans l'église. C'est là bas d'ailleurs que j'avais revu Ambre lors de mon week end à Sancerre. C'était d'ailleurs un week end que je ne voulais pas oublier.
Pas pour l'arrestation mais c'était celui là où je mettais lié d'amitié avec la jolie blonde.

Et d'ailleurs c'est à cause d'elle que je me retrouve devant cette Abbaye. Je n'emploie pas les bons termes sinon l'on pourrait penser que je ne voudrais pas me rendre ici alors que ce n'est pas le cas.
J'avais demandé à Ambre qu'elle me dévoile ce mystère qui englobe sa croyance pour qu'au moins je comprenne
ce qu'elle vie , son monde à elle qui est pour l'heure bien loin de moi.

Mais arrivera t-elle à me faire changer d'avis ? Même si je n'y croyais pas et que je lui disais le contraire pour lui faire plaisir elle me croira pas car de toute façon ça se verrait son mon visage.
Ce qui me fait drôle c'est qu'aujourd'hui que je saurai si notre relation aura la chance d'évoluer et si l'on ne pourra bâtir une relation plus approfondie.
Je ne voulais pas dicter ma vie à cause des textes comme elle me l'avait cité pour les mariages lorsqu'un homme était venu en taverne et lui avait dit qu'il avait conçu un enfant hors mariage. Pour moi, je ne voyais pas le problème, j'étais plutôt ravi pour cet homme et sa compagne. Mais ce n'était pas le point de vue d'Ambre.
Et cela, elle allait me le faire comprendre lorsque j'aurai mis les pieds dans cette Abbaye.

Ce qui ne tarda pas. J'entre et je fut accueillit par un moine. Mais à sa tête il semblait que quelque chose n'allait pas. Il ne savait peut être pas que j'avais rendez vous avec la jolie Curette. Mais non ce n'était pas cela. Il me montra l'arme que je tenais dans ma main.
Je me passe une main dans les cheveux n'ayant pas penser à cela. Ce n'est pas un endroit que je fréquente tout les jours et mon arme allait avec mon uniforme. Lorsque je le portais, j'étais obligé d'être armé, c'était comme si en lui demandait d'enlever son chapelet lorsqu'il était vêtu de son habit de curé. Cela n'irait pas et non plus avec le personnage alors pour moi c'était ainsi.

Voyant qu'il faisait toujours une tête à faire peur je lui tendis mon arme, soupirant légèrement.

Ca va ca va, prenez là. Au moins il arrêtera de faire cette tête et me conduira vers ma curette.

Par contre faites attention à ne pas vous blessez ... et rendez moi là après, j'en ai besoin pour travailler.

Je lui souris.

J'ai rendez vous avec Dame Valrose, pourriez vous m'indiquer son bureau s'il vous plait ?

L'homme ne répond pas mais me guida jusqu'au bureau d'Ambre.

Bonjour Dame Valrose, je ne suis pas en retard j'espère.

Je resta à l'entrée, ne faisant aucun geste sentimental envers elle. Le moine avait mon arme alors il manquerait plus qu'il s'en prenne à moi avec si j'approche trop près de la jolie Curette.
Quoi qu'il faudrait déjà qu'il sache s'en servir et je doute que l'on lui ai appris cela, donc je n'étais pas en danger face à cet homme armé.

Je regarde le bureau d'Ambre.

Je vois que vous faites le ménage dans celui là.

Je ris puis m'avança un peu plus dans son bureau.

J'ai du laisser mon arme à l'entrée sinon votre collègue n'allait pas me laisser avancer d'avantage ...

AmbreValrose a écrit:[FRERE GONTRAND]

J'attendais devant l'entrée comme Mère Ambre me l'avait demandé. Apparemment, quelqu'un devait arriver. Un homme m'avait-elle dit. Pensait-elle que nous étions tous si naïfs ? Nous étions parfaitement au courant qu'il s'agissait de son Don Juan. Et cela m'agaçait. Notre abbesse sortait avec un homme qui n'était pas baptisé, voire même non-croyant. J'avais du mal à tolérer cela mais qui étais-je pour donner mon avis ? Je n'étais que son plus fidèle serviteur, celui sur lequel elle pouvait le plus compter.

Peu avant onze heure, un homme en tenu de Brigadier se présente :

- Bonjour Monsieur. Frère Gontrand.

L'image de l'autre géant qui était venu l'autre jour me revient. Mon regard se pose immédiatement sur la hallebarde qu'il tient. Je fronce les sourcils et lui jette un regard noir. C'était tous des bandes d'ignares pour venir dans un lieu Saint avec une arme. Bon, l'autre jour, je n'avais rien dit, parce que l'homme pouvait me pulvériser. Mais lui, j'ai bien l'intention de ne rien laisser passer. On n'est pas le compagnon idéal d'un Curé et d'une Abbesse, en ayant un tel comportement.

Il fini, sans doute en voyant ma tête par comprendre et me donne son arme. Bon sang ! Ce truc est trois fois plus grand que moi et pèse une tonne. Mais je ne veux rien faire voir à l'homme. En plus, il plaisante. Moi je n'ai pas envie de rire. Il m'agace déjà.

Voilà qui me dit qu'il a rendez-vous avec "Dame Valrose". Encore un inculte. On ne dit pas "Dame" pour un membre du clergé. Ce n'est pas parce qu'il l'a dans son lit qu'il doit se croire tout permis. Je soupire de désespoir et sans lui répondre, je le conduis jusqu'au bureau, tentant tant bien que mal de ne pas tomber en tenant l'arme.

Je tape à la porte et le laisse entrer, saluant ma supérieure. Puis, voulant écouter l'entrevue, je m’appuie contre un mur, non loin de la porte.




[AMBRE]

Quelques coups à la porte. Il était là. Ambre se lève, restant toujours derrière son bureau. Elle ajuste sa soutane et fait un sourire. Mais plus un sourire de politesse, loin des sourires charmeurs qu'elle pouvait parfois lui faire.

Noah entre.

- Bonjour, Noah. Installez-vous.

Elle lui indique de prendre place sur des fauteuils face à elle. Elle fronce les sourcils à sa remarque :

- Mes bureaux sont toujours très bien rangés, Monsieur. Je suis assez ménagère, mais vous devez déjà le savoir ça. Ce que vous avez aperçut à Sancerre, n'était pas habituel.

Oui, elle vit chez lui et pour le moment, la maison était nettoyée et rangée à la perfection.

Il lui parle de son arme. Elle grimace doublement. Déjà parce qu'il était venu armé mais parce que laisser Frère Gontrand avec une arme n'était pas rassurant.

- Arf !

Elle fait le tour du bureau, se dirige vers la porte et passe la tête dans le couloir. Elle aperçoit Frère Gontrand tenant l'arme, non loin de la porte, appuyé contre un mur :

- Frère Gontrand, posez donc cette arme dans mon bureau, contre le mur. Et je vous pris d'aller vaquer à vos occupations. Je vous demanderez si j'ai besoin. Mais sachez que je ne tolérerais pas que vous m'espionnez.

Première fois qu'elle réprimandait le Frère, mais en même temps, elle n’aimait pas qu'il soit à ce point intrusif. Une fois qu'il a posé l'armé contre le mur, elle ferme la porte et retourne sur son fauteuil :

- Frère Gontrand n'est pas mon collègue. Je suis la supérieure de tous les moines qui sont ici, étant Abbesse de cette Abbaye. Et je suis donc, chargée, de l'enseignement Pascalien.

Elle appui ses coudes contre le bureau et pose son menton sur ses mains, regardant Noah :

- J'ai réfléchi à ce jour depuis bien longtemps. Et je ne vois toujours pas comment je suis censée aborder les choses. Quoi dire en premier ? Quoi vous expliquer. Je n'ai jamais eu ce genre de choses à faire.

Elle soupire :

- Alors je vais simplement vous demandez pour le moment : Qu'attendez-vous de cette journée ? De moi ? Que voulez-vous savoir ?

Noah a écrit:C'est marrant comme elle essaie de se justifier pour l'état qu'était son bureau à Sancerre mais après tout c'était peut être vrai. Je m'installe à un siège face au bureau. Rien qu'à voir sa grimace pour mon arme on dirait bien que je n'aurai pas du venir en uniforme mais tout comme elle j'ai une fonction, donc soit j'arrivais en retard et changé soit j'arrivais à l'heure et en uniforme et n'aimant pas arriver en retard, j'avais opté pour la deuxième option.
Je surveille du coin de l'oeil le moine avec mon arme, afin de m'assurer qu'il n'allait pas la casser en la posant à terre.

Désolé. Je m'excuse pour mon erreur de therme au sujet du moine. Je ne connaissais pas leur rapport hiérarchique.

Elle me posa des questions semblant perdu. Je lui répondit simplement

Tout.

Mais je n'allais pas juste dire cela car ça allait être aussi vague que ça devait l'être en ce moment dans sa tête.

Commencer par le début.

Je suis venu pou essayer de comprendre votre croyance car pour moi c'est du chinois qui n'a ni queue ni tête.
Expliquez moi pourquoi vous dictez votre vie par des textes et pourquoi?
Pourquoi croire à un être invisible ?
D'où vient votre croyance ? Cette puissance que vous avez de croire à tout cela quand l'on voit le nombre de mort qu'à causé l'épidémie, ou alors les personnes qui meurt de maladie, ou d'accident.
Quand l'on voit la violence de certains individus... je m'arrêta quelques secondes passant une main sur mes cheveux avant d'ajouter.

Oui j'ai du mal à croire à cela car je ne comprend pas.

Je ne comprend pas comment l'on peut croire à un être quand l'on voit ce qu'il se passe, ce qui peut arriver.

Vous allez me dire qu'il y a le bien et le mal. Mais comment croire au Très Haut avec ce que l'on peut voir ?

Pour vous ils nous protègent ?

Je la questionne car oui j'étais perdu. Je ne connaissais rien à son monde, à sa croyance.
Et je comptais bien sur son aide pour m'éclairer à ce sujet.

AmbreValrose a écrit:Le menton toujours posé sur ses mains, elle écoutait les questions de Noah. Cela peut paraître stupide et très peu professionnel qu'elle lui ait posé ce gendre de questions, mais à vrai dire, Noah avait été le premier non croyant qu'elle avait rencontré. Et elle n'avait jamais eu auparavant à tenter de convertir qui que se soit. Lorsqu'elle donnait les pastorales, ce n'était pas la même chose. Elle faisait surtout le point sur des connaissances que tout baptisé devrait avoir. Mais elle n'avait pas à les convertir à la foi Pascalienne. Et là, elle n'avait pas su par où commencer. Pourtant, elle avait réfléchit des tas et des tas de fois à ce jour :

- D'où vient ma croyance... C'est difficile à dire. Je suis née avec je pense. Ma mère me l'a transmise, ma grand-mère aussi. Nous avons toujours cru au Très-Haut et je dois dire que pour moi c'est naturel de croire en lui et de l'aimer. Mon séjour au couvent n'a fait que confirmer mes croyances et m'a donné envie de vouer ma vie à le servir. Les textes qui dictent ma vie, ne sont que des écrits montrant la volonté du Très-Haut. C'est mon amour pour lui et l'envie de ne pas le décevoir qui dicte ma vie.

Elle se leva, et fit le tour du bureau pour s'avancer vers une bibliothèque. Elle caressa la tranche de certains livres, comme perdue dans ses pensées :

- En fait Noah... Il faut comprendre une chose. Le Très-Haut est là, au dessus de nous. Il nous surveille. Mais il n'intervient pas forcément. Il ne faut pas penser que tous les malheurs de ce monde, ont été voulus par lui. Ou que c'est lui qui nous les envoient. Moi je crois au Très-Haut. Je suis persuadée qu'il est là, au-dessus de nous, parce que les cieux sont au-dessus et que c'est là où il est. Je sais que lorsque ça va mal, lorsque je ne vais pas bien, j'aime lui parler, l'appeler. Les prières sont ce qui nous rattache à lui, notre façon de montrer qu'on reconnait son existence. Je trouve du réconfort dans cela. Et je me dis que s'il voit que je me tourne souvent vers lui, lui montrant mon attachement, il entendra plus facilement mes appels.

Elle marqua une courte pause, repensant à son agression :

- Mais je relativise ma croyance dans le sens ou je sais que tout ce qui arrive ici bas n'est pas forcément de son fait. Le Malin et les Hommes font aussi leur oeuvre. En fait, je vois le Très-Haut comme un père, ce qu'il est d'ailleurs puisque c'est lui qui nous a créés, comme un ange-gardien. Je sais qu'il est là, avec moi, même si je ne le vois pas, et je sais que je pourrais toujours me retourner vers lui parce qu'il ne me quittera pas.

Elle regarda Noah :

- Vous avez déjà perdu un être cher. Est-ce que vous avez déjà ressenti l'impression que cette personne, au final, était toujours avec vous, comme une présence, alors que vous saviez qu'elle était vraiment plus là ? Eh bien c'est pareil pour moi avec le Très-Haut. Je ne peux pas dire avec certitude qu'il me protège. Mais je sais qu'il veille. Et je sais que si besoin, il interviendra.

Noah a écrit:Voilà la différence qu'il y avait entre nous.
Elle était née dans sa croyance, l'on lui avait appris tout ce qu'elle savait depuis son plus jeune enfance alors que moi jamais on m'en avait parlé. Jamais je ne m'y étais intéressé car pourquoi je m'y serai intéressé alors que mes parents n'allaient pas à l'église et qu'ils ne voyaient pas de raison d'y aller.

Je n'ai jamais douté de votre croyance Ambre. J'ai toujours respecté cela. Ce n'est pas parce que en ce moment je n'y crois pas, que je dénigre les personnes qui y croit.
Je respecte les croyants en tant que non croyant.

Mais savoir comment ... je cherchais mes mots ne sachant trop comment m'exprimer.
à partir de quel moment tout cela est devenu si clair à vos yeux.
En fait, vous y avez toujours cru, pour cela que pour vous c'est logique d'y croire.

Je la suis du regard lorsqu'elle se leva, scrutant chacun de ses gestes tout en l'écoutant.

J'ai un peu de mal à croire à quelqu'un que je ne vois pas.
De vouloir me faire dicter ma vie par des textes qui a été écris il y a des siècles.

Une question me brûla les lèvres.

Est ce que vous pensez que ... que c'est lui qui m'avait envoyé à vous si je puis dire ainsi lors de votre agression ?

C'est vrai que j'ai du mal, beaucoup de mal, à croire à un être que veuille sur nous. Mais je me dis aussi que rien ne peut être toujours rose ni noir.

Il ne peut pas être partout. Je souris à ma phrase, ayant l'impression de parler comme un croyant d'un coup.

Je pose mes avant bras sur mes genoux, joignant mes mains puis je la regarde.

Avez vous déjà en un signe de sa présence ? La preuve qu'il vous écoute ?

Mon regard se perdit dans le vide lorsqu'elle me parla d'un être cher que j'avais perdu ... Ashley.
Je retourne mon visage vers Ambre.

Oui. Vous allez trouvé peut être cela bête mais lorsqu'elle est décédée, je me rendais sur sa tombe et je lui racontais mes journées puis j'ai arrêté me disant que de toute façon elle ne m'entendait pas.
Je me disais juste que ... peut être que maintenant, à cet instant, elle se souviendrait de moi. Puis je me suis dis que je parlais dans le vide donc je me sentais un peu ridicule.

Je haussa mes épaules, secouant la tête me trouvant un peu bête d'un coup, mais j'étais face à Ambre alors je savais qu'elle ne me dirait pas que c'était idiot ce que je disais.
Elle n'allait sûrement pas comprendre pourquoi je lui dis qu'elle se souviendrait de moi, car elle ne savait pas ce qui était arrivé, je lui avais juste dis qu'elle avait été malade mais pas comment.

Et est-il déjà intervenu ?

AmbreValrose a écrit:- Non je ne trouve pas cela bête.

Elle savait qu'en disant cela, il penserait à elle. Cela faisait que très peu de temps qu'elle avait appris que Noah avait aimé une femme, à Brest, qui était malheureusement décédée :

- Parce que moi, je suis sûre qu'elle est là-haut, auprès du Très-Haut, et qu'elle est devenu un bel ange qui veille sur vous aussi... Mais vous sentiez sa présence à l’époque. Pourtant, vous saviez qu'elle était décédée, et vous ne la voyez pas. C'est pareil avec le Très-Haut. L'air que nous respirons, nous ne le voyons pas, mais nous savons qu'il est là et qu'on en a besoin. Mais vous n'aviez pas à vous sentir ridicule de lui parler, parce que cela vous aidez à l’époque, à faire votre deuil. Vous pouvez toujours lui parler aujourd'hui, si besoin.

Elle sourit :

- Mais vous avez compris. J'y ai toujours cru. Alors pour moi il ne peut être autrement. Je sais que vous, vous aurez besoin de le voir pour le croire. Mais vous ne le verrez jamais. La seule personne à l'avoir vu un jour, c'est Pascal, notre prophète et le créateur de cette église. Vous avez raison, il ne peut être partout. Mais moi, je pense que la vie, le destin nous fait passer des épreuves et que le Très-Haut nous aide ou pas à les franchir. Eh oui, je suis sûre que c'est lui qui vous a envoyé le jour où je me suis fait agresser. Vous m'avez sauvé, vous auriez pu ne pas être là, être en retard, ou n'importe quoi. Mais vous êtes arrivé au bon moment... Un signe ? Oui, j'y crois. Ces hommes barbares m'auraient violé Noah. Et je peux vous dire que ça n'aurait pas été dans la délicatesse. Moi, qui à l'époque pensait rester chaste... Vous vous rendez compte de ce que cela aurait été pour moi. Je serais sans doute repartie au Couvent, couverte de honte, jamais plus un homme n’aurait pu me toucher. Qui sait, je serais peut-être enceinte maintenant. Mais vous êtes arrivé avant que cela ne se passe.

Elle le regarda dans les yeux, un peu troublée d'avoir reparlé de cela :

- Tout comme je pense que notre rencontre n'est pas innocente... Vous êtes Brigadier, non-croyant. Je suis Curé. Tout nous sépare. Combien de chance, il y avait-il pour que nous soyons amis... et plus ? Pourquoi sommes-nous tombé si amoureux l'un de l'autre, si vite ? Pourquoi ? Alors que vous aviez Sarah et moi j'étais persuadé de ne jamais tomber amoureuse... Que je me le refusais catégoriquement. Et si... Moi aussi je vous avais sauvé Noah ? Est-ce que je ne suis pas tombé amoureuse de vous parce que le Très Haut m'a mis sur votre chemin pour vous faire rompre avec Sarah... Sarah, votre soeur... Si je n'avais pas été là, vous auriez peut-être été plus loin tous les deux... Combien de temps auriez-vous entretenue cette relation néfaste et incestueuse ? Et comment expliquez-vous que vous avez été les deux premières personnes que j'ai rencontrées à mon arrivée, après Madalena ? J'ai eu l'impression, d'entrée, d'interférer dans votre relation... Comme si tout était fait pour que je vous sépare... Vous étiez en taverne, j'arrivais, alors que vous ne vous étiez pas vu depuis X temps. Le hasard ? Ou un signe ?

Elle retourna s'asseoir à son bureau :

- Alors non, je n'ai jamais eu de signe de lui lorsque je lui parle. Ni de preuve qu'il m'écoute. Mais je sais qu'il est là. Je sais qu'il m'entend. Je ne sais pas comment je pourrais expliquer ceci... C'est en moi... C'est comme lorsque je suis dans un lieu Saint, je sens qu'il est plus proche de moi que partout ailleurs. Et les récits de Pascal me suffisent pour savoir qu'il existe. Alors bien sûr, on pourra toujours me demander si ce qu'il a raconté est vrai. Mais si personne n'a douté de lui, si les gens l'ont suivi, pourquoi moi je douterais ?

Elle s'enfonça dans son fauteuil :

- Il faut que vous arrêtiez de vous dire que fais ma vie par rapport à des livres. Ce n'est pas les livres les plus importants. Les livres ne sont que des papiers qui permettent de conserver des dires. Je fais ma vie en fonction des préceptes de cette Eglise, parce qu'elle convient à mon mode de vie et que je me retrouve là-dedans.

Noah a écrit:Je l'écoute puis une question me brûla les lèvres.

Il y a vraiment un paradis et un enfer ?
Quand l'on dit que les personnes qui ont fait le bien iront au paradis et les autres personnes iront en Enfer, est ce vraiment à prendre aux mots ?
C'est comme pour les résurrections. Quand une personne décède vous pensez qu'elle se régénère en animal ?

Je la regarde, elle allait peut être trouvé mes questions bizarre, mais je voulais avoir son avis sur ce sujet. Pas spécialement en tant que Curée, mais en tant que personnes. Croit elle à cela ?

Oui vous avez raison, j'avais comme l'impression qu'une présence était là mais cela c'est évaporé petit à petit avec le temps.
Tout devient que souvenirs avec le temps.

Je fronça les sourcils en repensant au corps d'Ambre étendu sur le sol ce fameux soir, ne sachant si elle respirait lorsque je mettais approché d'elle. Je ferme les yeux deux seconds, secouant la tête avant de la prendre entre mes mains lorsqu'elle me reparla des intentions de ces hommes si je ne serais pas arrivé. Non je ne voulais pas avoir cette image à l'esprit. Il y avait des chances sur je ne sais combien d'être arrivé à ce moment, avant que rien ne lui arrive de plus qui lui était déjà arrivé.

En vous écoutant, je me dis qu'il a bien fallut un moment, un seul, dans l'histoire, dans ce monde, où une personne a eu la preuve de l'existence de cet être.

Peut être que oui, le Très Haut m'a guidé vers vous sans que je m'en rende compte et comment m'en rendre compte si l'on ne le voit pas ?

Lorsque vous avez fais vos premiers pas à Sancerre, dans la ferme de Sarah, j'étais là. Quand vous vous êtes retrouvé seule face à Cylouan en taverne, avant que vous sachiez que c'était votre frère, mais que je savais juste qu'il pouvait être dangereux, j'étais là devant la fenêtre , je vous ai vu et je suis rentré. Quand vous étiez au troc pour la première fois je suppose, pour le choix d'une robe violette, j'étais là. Quand vous vous étiez faite agressé en arrivant sur Bourges, j'étais là. Quand vous avez reçu votre promotion, si je puis l'appeler ainsi, au poste de Curé de Sancerre, j'étais encore et toujours là.

Je songea à ses dires. M'avait elle vraiment "sauvée" de ma relation avec Sarah ? Si l'on serait resté ensemble, et qu'à ce moment là l'on aura appris que l'on était frère et soeur que se serait il passé ?

J'admets qu'il y a des faits qui se sont passé qui peuvent faire penser que chacun de nous avons été guidé l'un vers l'autre.
Ma relation avec Sarah n'aurait pas durée même si vous ne seriez pas venu à la taverne de Sancerre.

Je disais cela mais suite à ses dires je n'en étais plus trop sûr.

Cela peut être le hasard, tout comme cela peut être un signe.

Vous essayez de me faire croire à cet être que vous même en tant qu'Abbesse vous n'avez jamais eu de preuves qu'il écoutait vos paroles ?
Vous avez raison, vous n'avez pas à douter de votre croyance car si vous sentez vraiment que c'est en vous, ne perdez pas cette croyance.

Je la regarde.

Je sais que je ne devrais pas rester fixé sur les textes, sur ce qu'ils peuvent dire mais c'est à cause de ce que vous m'aviez cité l'autre jour en taverne .. au sujet du mariage.

AmbreValrose a écrit:- Oui, il y a vraiment un paradis et un enfer.

Elle y croyait, en tant que femme et en tant que Curé :

- Je ne crois pas à la ré-incarnation par contre. Pour moi, lorsqu'on meurt, notre âme est jugée par le Très-Haut. En fonction de l'attitude que nous avons eu toute notre vie, nous restons avec lui, dans les cieux, et devenons des anges, où nous allons dans les Ténèbres, vivre une éternité de malheur. Je crois à cela oui. Mais je ne pense pas que qui que se soit revienne sur Terre en animal.

Elle sourit lorsqu'il lui dit avoir ressentit la présence de feue sa compagne. C'était un premier pas vers la croyance. Le chemin restait encore long et sinueux, mais sa réponse lui donnait un mince espoir qu'un jour, il soit comme elle. Non, pas Curé, mais au moins qu'il adhère à son monde :

- Elle est toujours là, près de vous, même si vous ne le ressentez plus. Je crois que le Très-Haut veille sur nous, mais aussi tous les anges qui sont à ses côtés. Et elle fait partie de ces anges.

Il prend sa tête entre ses mains, elle le regarde ayant un léger pincement au coeur. L'évocation de son agression le troublait autant qu'à elle. Mais c'était arrivé et elle en parlerait toujours. Ce moment l'avait marqué à tout jamais :

- Oui Noah. Il y a eu un moment. C'est pour cela que nous avons un Prophète : Pascal.

Elle se leva et se dirigea vers la bibliothèque, mais cette fois, elle cherchait quelque chose. Elle allait lui faire lire ce qui était pour elle, le texte le plus important de l'Eglise. Celui qu'elle avait raconté à ses élèves lors de la dernière Pastorale. Tout en cherchant, elle écoutait ses propos. Il était en train de lui résumer, le nombre de fois où ils c'étaient croisés :

- C'est une force c'est tout. Nous n'avons pas besoin de le voir.... Moi je trouve que tout ce que vous venez de citer prouve que nous avons été poussés l'un vers l'autre. Depuis le premier jour. Sinon, comment aurions-nous fait pour être au même endroit, au même moment ? M'avez-vous suivi ? Non. Vous ai-je suivi ? Non. Alors comment expliquer que vous avez toujours été là pour moi ?

Ils avaient souvent parlé de sa relation avec Sarah. Mais Ambre ne voyait plus les choses pareilles depuis qu'elle savait que c'était sa soeur :

- Je suis arrivée à Sancerre convaincue que la gent masculine était néfaste que jamais, au grand jamais, un homme me toucherais. Je ne voulais absolument pas d'un homme. J'aurais préféré que l'on me coupe la main. J'avais mon voeu et pas l'intention le moins du monde d'en changer. 4 ans que je vivais ainsi et j'étais prête à faire ma vie ainsi. Et j'en étais fière. Puis vous êtes entré dans ma vie. En un claquement de doigt, j'ai tout oublié, tout lâché, je ne voulais que vous. Tout me poussais vers ce que j'avais fuit durant des années. Pourquoi ? Pourquoi j'ai changé à ce point ?

Elle le regarda un instant :

- Moi, je n'ai pas d'explications logiques. Et je sais que si nous sommes ensemble aujourd'hui, c'est que le Très-Haut a tout fait pour. J'irais même plus loin. Un non-croyant qui tombe amoureux d'un Curé. J'ai peut-être été mise sur votre chemin pour tenter de vous guider vers la foi aussi.

Ils parlaient beaucoup de leur relation, mais il y avait tellement de preuve là-dedans que rien ne c'était passé par hasard, qu'ils étaient, pour elle, l'exemple parfait que le Très-Haut était intervenu. Et elle pense que Noah était là pour la protéger et qu'elle, était là pour le guider.

Elle fouillait toujours dans la bibliothèque. Elle en sortie, enfin, un fin livre, à la couverture noire et au lettres d'or :

- Ceci, c'est l'histoire du Monde et de l'Eglise. C'est pour moi le texte le plus précieux. Mais nous devons forcément faire avec des textes. Nous avons forcément besoin de trace, pour laisser aux générations futures et pour pouvoir toujours se rappeler de tout. Mais faut penser que ces textes se sont des récits de choses, que moi, je pense réelles. Alors non, moi, le Très-Haut ne m'a jamais envoyé de signe qu'il était là, avec moi. Mais il a envoyé ce signe à Pascal. Et cela me suffit.

Elle lui donna le livre :

- Quelqu'une de vos réponses sont là. Soit vous le lisez maintenant, c'est rapide à lire, plus que ce que ça en à l'air, soit vous l'emporter pour le lire chez nous.

AmbreValrose a écrit:

Afin d’éviter toute ambiguïté, tout débat théologique ayant de près ou de loin avoir avec les religions du monde, afin d’éviter tout propos raciste ou insultant envers une religion irl et envers ses pratiquants, les joueurs de la Véritable et Sainte Eglise Pascale ont essayer de créer de toutes pièces une religion. Nous respectons ainsi la volonté du Fondateur qui désirait que la religion présente dans son jeu ne soit pas une religion préexistante. En effet, même si elle est inspirée des religions monothéistes du monde de l'époque elle reste fondamentalement fictive. Celle-ci risque de changer ou voir d'être améliorée selon les inspirations futures.

LES LIVRES DE LA VÉRITABLE FOI PASCALIENNE ou LIVRES DE PASCAL

"Le Livre de la Création, de la Préhistoire et de l'Histoire, avec tous leurs chapitres, tels qu'ils ont été reconnus par le Concile de Reims doivent être reconnus comme sacrés, car ils ont été écrit par Saint-Père Pascal, sous l'inspiration du Très-Haut." Matthieu d’Artois de Lancaster

Livre Premier de la Véritable  Foi Pascalienne ou Livre de la Création.

Chapitre I – Le Créateur



1. Au commencement, il n'y avait que le Créateur. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est l’Infini, le Très-Haut, sur qui rien n’a de prise.  Il Lui suffit d’une simple pensée pour créer et d’une autre pour anéantir.  Il est la matière à partir de laquelle tout est créé. Tout ce qui existe est le fruit de Sa volonté.


Chapitre II – La Création



1. C'est ainsi que le Très-Haut créa le vide, le néant et le Monde. A ce monde Il entreprit de lui donner forme. Il dessina les fleuves et les océans, façonna la terre et les montagnes, manipula le ciel et le vent, inventa le feu et la foudre, modela les végétaux et les animaux.

2. A ces formes Il leur donna le Mouvement, pour les matériaux, et l'Énergie, pour les végétaux et animaux. Ainsi l'eau se mit à rejoindre le ciel pour descendre ensuite sur terre et alimenter fleuves et océans, le feu commença à sortir des volcans pour nettoyer la terre, les êtres apprirent à se mouvoir, à se nourrir et à procréer avant de mourir et ainsi retourner au monde.

3. Alors qu’il avait conçu le Mouvement comme une force infinie, l’Energie, elle, se devait d’être transmise. Ainsi il fallait que l’animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d’animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, le Très-Haut partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu’il appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s’unifier, et ainsi perpétuer l’Energie. Cette volonté de transmission de l'Énergie, ou volonté de survie fut appelé alors l’instinct.

4.Ainsi, de l’Energie le Très-Haut créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. Le Monde était alors unie et régenté par un mouvement perpétuel que l'Eternel appela Vie, et vit que cela était bon.


Chapitre III – Les Hommes



1.Alors que Le Créateur était conscient de Lui-Même, Sa Création ne pensait pas. Alors qu'il choisissait ce qu'il faisait, Sa Création ne faisait que s'adapter à sa volonté. Alors qu'il était capable de créer, Sa Création se suffisait à elle même sans jamais chercher à évoluer, car l'instinct n'avait pour seul fonction que de perpétuer la vie. De même, alors qu’il voulait aimer Sa création et être aimé d’elle en retour, elle en était incapable. La Vie, malgré tout ses mouvements, était, pour le Très-Haut, quelque chose de monotone, et cela commença à l'ennuyer.

2.Il décida alors d’entreprendre Sa plus belle des créations : les Hommes. Il forma de la poussière de la terre leur corps et décida, en réunissant tout son amour, de leur donner à chacun ce que toutes autres créatures ne possédaient : une âme.

3.L’âme, provenant de l’amour du Très-Haut, est éternel est ne peut être touchée, ni vue, ni sentie, ni goûtée, ni entendue, car elle était différente de la matière. Elle contient l’intelligence, composée de la raison et des sentiments, et a pour principale mission de maitriser l'instinct.

4. Les Hommes devinrent alors des êtres supérieurs, doués d’une grande raison, du pouvoir de création et de la capacité du sentiment. Mais les hommes étaient imparfaits. Bien que crées par le Créateur et possédant son amour ils étaient toujours régit par l’instinct naturel, même s'ils pouvaient le maitriser correctement. Ainsi leur intelligence, leur raison, leur sentiments, sont limitées. Mais le Très-Haut voulait aimer les Hommes et que les Hommes l’aiment en retour.

Livre Second de la Véritable Foi Pascalienne ou Livre de la PréHistoire

Chapitre I – L'Amour


1. Les hommes, grâce à leur âme, étaient conscients d'eux-mêmes, ils pouvaient choisir ce qu'ils faisaient, ils avaient la possibilité de créer de nouvelles choses, d'évoluer. Ils n'étaient plus totalement esclaves de leur instinct. Ils devinrent ainsi très vite l'espèce dominatrice du monde, la reine de la Création. Ils ressentaient au fond d'eux l'amour de leur Créateur, et, sachant qu'ils ont été créée par Lui alors que rien ne l'y obligeait, ils se devaient de l'aimer pour le remercier.

2. Le Très-Haut regardait ému tout l'amour que ses créatures préférées lui portaient. Voulant les remercier il leur dit: Cet amour que j'attends de vous, je vous permets aussi de l'éprouver également envers vous. La tendresse et le désir mutuels seront les composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera la finalité. Mais seul l'amour que j'aurais béni pourra permettre la procréation, afin que votre espèce perdure dans Mon Amour.

3.  Alors, le Très-Haut créa deux mondes. l'un était les cieux et l'autre les ténèbres. le Très-Haut leur expliqua: Vous êtes mes enfants et je suis votre Père, que votre fidélité soit donc celle des enfants envers leurs parents ou je serai aussi sévère que les parents envers leurs enfants. Je suis votre Père, et lorsque chacun de vous mourra, je jugerai son âme en fonction de la vie qu'il a mené. Je place les cieux au dessus de la terre, ma nouvelle demeure, ceux, parmi vous, que j’y enverrai, vivrons à mes côtés une éternité de bonheur, mais ceux qui m'auront désobéi seront jetés dans les ténèbres, dans les profondeurs de la terre, et n’y connaitront plus que le malheur.

Chapitre II – L'évolution


1. Le Très-Haut n’intervint plus dans le monde, laissant Ses enfants vivre et prospérer. Ils maintenaient leur amour pour Leur Père et maitrisaient à la perfection leur instinct. Comme ils possédaient le libre arbitre ils pouvaient choisir le chemin de la fidélité, de la vertu, ou celui de la désobéissance & du péché. Étant omniscient, le Très-Haut savait déjà comment serait leur avenir, mais il voulait que ce soit à eux de faire leurs preuves, sans les juger par avance, car Il les aimait vraiment.

2. Le temps faisant son travail, les hommes et les femmes devinrent de plus en plus nombreux, et leur société de plus en plus belle et raffinée. Ils amélioraient sans cesse leurs arts et leurs sciences pour la Gloire du Très-Haut. les plus belles inventions fut l'écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir, et les mathématiques, qui leur permit de compter les jours, d'inventer les semaines, de dénombrer les années. Chaque Dimanche par exemple, avant le repas, ils se réunissaient au milieu de leurs habitats pour prier ensemble Celui qui les aimait tant et qu'eux aussi aimaient. Ils n'avaient évidemment pas encore de clercs, car ils n'en avaient pas encore l'utilité, étant en communion directe avec leur Père.

3.C'est malheureusement ce pur amour et cette sincère communion avec le Créateur qui conduisit les hommes à leur perte. Toutes ses innovations rendaient leur vie moins difficile. Au début, ils consacraient leur nouveau temps libre à Leur Père, mais avec le temps, tels des moutons sans berger, ils se laissèrent grisés par la douceur de leur vie. Celle-ci était si agréable qu'ils ne voyaient plus l'intérêt de l'améliorer par leur intelligence et commencèrent donc à se laisser vivre, écoutant de plus en plus leur instinct animal et oubliant peu à peu d'aimer leur Père. Le premier des péchés fut ainsi involontairement découvert par les humains: l'acédie, ou la paresse spirituelle. Celle-ci est un mal de l'âme qui s'exprime par l'ennui, le dégoût pour la prière, la pénitence, la lecture spirituelle. [/list]

Chapitre III - Les péchés


1. Les humains avaient découvert involontairement l’acédie. Ils avaient dédaigné l’amour du Très-Haut pour lui préférer les choses matérielles. Ils devinrent apathiques, se laissèrent aller, accablés par une angoisse oppressante. Inquiétude, oisiveté, instabilité, somnolence, dégoût, ennui les conduisirent à négliger leurs devoirs envers eux-mêmes et envers le Père. De ce péché originel vint, malheureusement les autres.

2. de l'acédie découla un manque, une blessure, une frustration. les hommes ne se supportaient plus et ne savaient plus communiquer entre eux. lorsque la parole est inefficace, les hommes agissent et s'abandonnent à leur colère, le deuxième péché. Prenant armes en main, ils commencèrent alors à se frapper et à se tuer. Leur instinct leur permit de découvrir une force bestiale et cruelle alors inconnue qui était enfouie au fond d'eux durant toutes ses années. la guerre venait d'éclater dans la société des hommes.

3. Les hommes victorieux, possédant une force bestiale supérieure aux autres, s'estimaient être plus importants et plus méritants. C'était l'orgueil, le troisième péché. Ce dernier empêche les autres de voir qui on est vraiment et donc de nous aimer tel qu'on est. Il nous empêche d'accepter l'amour du Père puisque celui-ci nous aime tel qu'on est et non tel qu'on croit être. la vantardise s'était installée dans la société des hommes.

4. Les vantards croyaient ne rien devoir à personne, et qu'ils pouvaient mépriser les autres, car ces derniers leur étaient forcement inférieures. S'estimant les seuls capable de régenter la vie de la citée, ils voulurent devenir encore plus fort, pour augmenter leur gloire, tel un lion voulant la plus grande des crinières. Ils commencèrent alors à accumuler et à concentrer de plus en plus de richesses, ne partageant rien aux autres. C'était l'avarice, le quatrième péché, fruit d'une concurrence qui ne connaissait plus aucune limite. La loi du plus fort venait d'apparaitre dans la société des hommes.

5. les forts croyaient même qu'ils pouvaient dominer les faibles. leur âme ne pouvait plus maitriser leur instinct et leur désir sexuel de procréation. Ils abusèrent des faibles et les faibles subirent les forts, de la tendresse du pur sentiment d'amour accordé par le Créateur ne fut alors plus question. le viol était devenu chose banal dans la société des hommes.

6. les faibles se révoltaient intérieurement contre cette injustice. Ils se mirent à ruminer une envie de vengeance. Au début, ils s'efforçaient d'amoindrir la gloire des forts discrètement, par des chuchotements malveillants, puis, la haine étant trop grande, ouvertement, par des diffamations. le mensonge venait de circuler dans la société des hommes.

AmbreValrose a écrit:

Livre Troisième de la  Véritable Foi Pascalienne ou Livre de l'Histoire

Chapitre I – Les Fausses Religions


1. les hommes s'abandonnaient totalement aux péchés et n'écoutaient plus leur âme. Or, l'âme, don du Créateur, possédait l'intelligence, composé de la raison et du sentiment. Sans ces capacités humaines, ils ne pouvaient plus comprendre et ressentir pleinement l'amour du Créateur. Ils croyaient que celui ci provenait des choses matérielles, tant leur abandon au vice était grand. Ils commencèrent alors à glorifier la matière, à lui parler et à la prier. Ils s'étaient ainsi inventé tout un panthéon de fausses divinités, chacune représentant un aspect différent du Mouvement et de l'Énergie. Comme leur inventeurs n'écoutaient plus que leur instinct, ces divinités étaient aussi débauchées qu'eux. l'on raconté qu'elles étaient colériques, orgueilleuses, avares, qu'elles pratiquaient le viol, l'inceste et la guerre. Tout le contraire du Très-Haut, qui lui était unique, pur vérité et amour.

2. Des siècles passèrent, les humains s'abandonnaient toujours aux péchés. Avec le temps, alors que l'âme maitrisait l'instinct, c'est l'instinct qui fini par dominer l'âme et l'assouvir à ses besoins. Ainsi, les hommes purent évoluer pour glorifier, non les vertus et le Très-Haut, mais les péchés et les caprices des fausses divinités. les humains leur créèrent des temples et certains d'entre eux s'instituèrent comme étant leurs prêtres. Pour apaiser leur colère ou pour leur demander une aide, ils se devaient de leur apporter des offrandes matérielles, des sacrifices d'animaux comme humains, de les nourrir, de laver leur statut et de les habiller. Alors qu'ils étaient des Enfants du Très-Haut, les hommes se faisaient serviteurs des fausses divinités et fidèles des Eglises Païennes.

4. Des siècles passèrent encore et les hommes s'abandonnaient toujours à leurs péchés. Toutefois, avec le temps, certaines personnes, tels que les évangiles du Christ, avaient appris à écouter leur âme, à maitriser leur instinct et ainsi à ressentir pleinement à nouveau l'Amour divin. Grâce à ces personnes vertueuses, l'humanité évolua et  certaines des vertus pascaliennes furent découvertes. Les temples se transformèrent en Églises et l'on ne vénérait plus les fausses divinités mais désormais un Dieu, très ressemblant au Créateur, mais hélas tout aussi faux. Cette nouvelle religion, ainsi que ses branches déviantes, étaient pas des vraies religions, car elles étaient transmises par des hommes qui n'avaient pas la pleine connaissance de l'Amour divin.

5. le Créateur décida alors qu'il était venu le temps, en l'an 1648, de rappeler ses créatures préférés qu'elle était l'Amour divin, celui des premiers jours de la Création. Il trouva un jeune homme dans le monde et lui enseigna la Vérité Divine, afin que les hommes retrouvent le chemin des vertus et puissent se réconcilier avec Son amour. Cet homme, c'est moi, Pascal.


Chapitre II – La révélation


1. Moi, Pascal, alors pieux croyant de l'Eglise de l'époque, vais vous décrire la révélation qui me fut faite en l'an 1648, alors que j'étais en train de labourer mon champ. Le fait que je fusse réveiller à ce moment prouve que ce ne fut pas le fruit d'un quelconque songe, mais bien celui de la Volonté du Créateur. Je ne le remercierai d'ailleurs jamais assez de m'avoir confié la Vérité Divine et la mission de la transmettre au monde entier.

2. Voici comment tout cela commença: Alors que je plantais mes légumes, Le ciel s'assombrit, se chargeant de ténébreux nuages. Le tonnerre gronda et une pluie noire se mit à tomber, les montagnes et l'herbe prirent une couleur de sang et des formes surgirent d'un peu partout. Elles étaient innombrables et ressemblaient fort peu à des êtres humains, mais plutôt à des mi-hommes et mi-bêtes sauvages. Certaines d'entre elles se battaient sans la moindre pitié, s'arrachant les membres avec les dents, d'autres se violer avec férocité, jusqu'au sang, d'autres encore étaient monstrueusement grasses et attrapaient avec peine ce qui passaient à leur portée. Je tremblais de tout mon être, les cris de souffrance des pauvres victimes résonnaient dans mon cœur. Je pleurais de chaudes larmes, tant l'endroit était horrible, et pour cause, c'était l'enfer.

3. Heureusement pour moi, le ciel se mit à briller d'une intense lumière blanche. J'étais complétement ébloui mais je gardais tout de même mes yeux ouverts. Car cette lumière n'était pas comme celle du soleil, qui fait mal et brule. Elle, m'apaisait du malheur dont je fus témoin et commençait à me procurer une immense joie. Cette lumière bienfaitrice apporta, au fur et à mesure de l'adaptation de mes yeux, son lot de formes. Icelles étaient différentes des premières dans le fait qu'elles ressemblaient fortement à des êtres humains, quoi qu'elles possédaient de grandes ailles blanches et un anneau lumineux au dessus de leur chef. Au contraires des autres, elles resplendissaient d'amour et de douceur, leur regards étaient pleins de bonté et de tendresse, car c'étaient les Saints du Créateur.

4. J’avais en face de moi toutes les âmes des femmes et les hommes des siècles passés qui, par leur sainte vie vertueuse, avaient accédé au statut d’Anges. Aucun d'entre eux n'était supérieur aux autres.  Il n'y avait aucun Archange, car le Très-Haut ne faisait aucune différence parmi ses enfants les plus fidèles. Derrière eux, je voyais de vastes et magnifiques paysages idylliques. C'étaient les cieux, demeure du Très-Haut où vivaient, dans un pur bonheur, quelques âmes vertueuses.

5. Alors que j'étais en pleine contemplation, j'entendis une voix affectueuse et calme me dire: " Je t'ai fait venir à Moi et voulu que tu découvre ce que tout humain peut connaître après sa mort. Tu as visité l'enfer, a craint les damnés, et te voici au Paradis, contemplant les bénis." Je compris que c'était le Très-Haut Lui-même qui m'adressait ce divin message. " Vois comment il y a un fort déséquilibre entre ces deux mondes. Dans les premiers jours de Ma Création, j'avais instruit Mes enfants du jugement de leur âme. Lorsqu'un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ma divine parole, Je lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis. S'il se détourne de la vertu, refusant d'écouter Ma Parole, qu'il s'abandonne aux plaisirs terrestres, à son instinct, Je l'envoie en Enfer, pour y être puni pour l'éternité. Je vous aime, mais c'est également à vous de m'aimer.

6. Hélas, Ma Parole s'est perdue dans les gouffres du temps, parce que les hommes ont fait l'erreur de vouloir vivre en parfaite communion avec Moi. J'ai décidé aujourd'hui de leur accorder une deuxième chance, en t'inspirant à toi, Pascal, la Vérité Divine. Ta mission sera de la transmettre au monde et de répandre la Vraie Foy. Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, si vous oubliez à nouveau l'amour que J'ai pour vous et que vous m'aimiez plus à nouveau, je vous détruirai, car vous n'auriez alors plus aucun sens. Maintenant va proclamer la bonne nouvelle du salut!


Chapitre III – Le Prophète.


1. Instruit de la Vérité Divine par le Créateur, j'entrepris alors de répandre Sa Parole. Je commença par le Nord de la France, là où je vivais. Je voyageai de ville en ville et rencontrai très vite un franc sucés, comme si les peuples aveugles n'attendaient plus que la lumière pour pouvoir enfin de recouvrer la vu. Ma doctrine avait séduit bon nombre de fidèles de l'église de l'époque. On commença alors à parler de Foy Pascalienne

2. En ce temps incertains et particulièrement dangereux, j'offrais à tous fidèles un message d'espérance. les peuples commencèrent à se diviser, d'un côté les nouveaux fidèles à la Vraie Foy Pascalienne, et de l'autre les fidèles aux fausses croyances de l'histoire. On commença alors à parler de schisme et de Sainte & Véritable Religion Pascalienne

3. les rois et empereurs de l'Europe occidentale commencèrent alors à craindre que des révoltes et des émeutes ne se produisent en leurs royaumes et empires et décidèrent de se réunir secrètement à Reims afin de trouver une solution. Après quelques jours de débat, ces souverains m'invitèrent à venir les rejoindre à la diète de Reims. Craignant un assassina, je fis un appel à tous mes disciples. Ce que je vis fut extraordinaire: Mon message s'était répandue en dehors de mes espérances, puisque plus de vingt mille fidèles me suivirent jusqu'au lieu de rendez vous. Devant la grandeur du Peuple du Créateur les Souverains décidèrent de se reconvertir et proclamèrent en leur Royaume et Empire la Sainte & Véritable Religion Pascalienne comme étant la religion de leur État.

4. Ainsi, pour ne pas que la Vraye Foy ne soit oubliée, en octobre, fut instauré la Véritable & Sainte Eglise Pascale, dont je m'installa en tant que Premier Souverain Pontife. La diète précisa également que la région du Remensis située des rives de la Marne à celles de l'Aisne serait désormais sous souveraineté pontificale et siège des nouveaux états ecclésiaux. Était venu le Temps du Renouveau!

Noah a écrit:Elle me confirma croire au Paradis et à l'Enfer mais comment vraiment vérifier que cela existe ?
Personne n'était revenu de l'Au Delà afin d'informer comment c'est après.
Ashley n'avait pas besoin d'aller là haut pour être un ange car pour moi elle l'avait toujours été.

Un seul moment Ambre .. un seul ...

Et c'est cela que me dérangeait justement.
C'est cela qui me bloquait pour croire plus longuement à cette croyance.

Coïncidence ?

Cela pourrait être aussi cela le fait que nous nous étions croisé à plusieurs reprises.

Vous avez changé car vous avez découvert ce que c'était que d'aimer une personne.
Vous avez découvert que tout ce que l'on a pu vous dire pendant ces quatre ans étaient mensonges, pour une catégorie d'Homme, pas pour tous.
Puis vous avez croisé ma route.

Vous auriez pu tomber sur mieux ... Je souris taquin à ma phrase, puis redevint sérieux me rappelant pourquoi j'étais ici et que le sérieux devait continuer dans ce sens, dans cette conversation.

Je vous ai montré une facette de l'Homme. Je vous ai montré qu'être ami avec des hommes n'étaient pas néfastes. Tous les hommes ne le sont pas.
Je vous ai montré que d'aimer ne l'est pas non plus.
C'est un sentiment pur qui vous envahit sans vous prévenir. Qui rentre en vous comme du poison et qui a du mal à partir.
Mais c'est un poison agréable. Et vous avez aimé cela. Vous aimez ce poison, sinon je ne serais pas là vous pouvez en être certaine.

Ou alors nous sommes ensemble tout simplement parce que c'est votre coeur qui vous a guidé vers moi.
Vos sentiments envers ma personne ont grandit petit à petit. Vous pouvez dire que c'est grâce au Très Haut, mais n'oubliez pas que vous avez un coeur Ambre tout comme moi.

Je me lève et m'approche d'elle, prend sa main droite et la porte sur mon coeur.

Vous sentez ?
Voilà comment moi je ressens les choses. Je ne me dis pas que c'est le Très Haut qui le fait battre ainsi.
C'est vous qui le faite battre ainsi.
Peut être que votre Très Haut nous a réuni comme vous le pensez mais il n'a pas dicté à mon coeur ce qu'il doit ressentir. Il n'entre pas dans le coeur des gens Ambre, sinon tout le monde serait gentil et on s'ennuierait.
Vous avez peut être été mise sur mon chemin pour me guider mais j'aurai pu vous ignorer.
Il voulait peut être que vous me changiez, n'aimant pas qu'un non croyant circule, et moi pour vous protéger, mais il ne ce doutait surement pas que la Curé tomberait amoureuse du non - croyant. Il n'avait probablement pas prévu cela dans son programme.
Tout ne doit pas toujours être grâce à Lui, mais ce que je suis sûr, c'est que c'est grâce à vous, que mon coeur bat ainsi.

Voilà comment moi je vois les choses. Pour lui vous êtes le bien, la croyante pure et moi le mal, le non croyant. Le Paradis et l'Enfer. Et pourtant ... regardait où nous en sommes. Pensez vous vraiment que votre Très Haut s'attendait à cela. Que le bien et le mal puisse s'aimer ?

Je relâche doucement sa main, ne l'ayant quitté du regard pendant mes dires puis je retourne sur mon siège la laissant fouiller dans sa bibliothèque.

Je prend le livre le faisant tourner entre mes mains. La différence entre elle et moi, c'est que moi il me faut des preuves même si je veux bien croire que Pascal l'est vu. Mais moi je veux le voir pour le croire.

Je m'avachis sur le fauteuil entamant ma lecture comme cela si j'avais quelque chose à lui demander, elle était là.

AmbreValrose a écrit:Il était des gens qui se laissaient convaincre facilement. Qui croient à ce qu'on leur dit, sans chercher à en savoir plus. Pendant un court instant, elle aurait aimé que Noah soit une personne comme cela. Mais ce n'était pas le cas. Il voulait des preuves, des preuves que le Très-Haut existait et que tout ceci n'avait pas été inventé.

Mais elle n'en avait pas. Le Très-Haut ne lui avait jamais fait de signe. Elle, elle ressentait comme une présence, parfois, lorsqu'elle restait longtemps à l'Eglise. Mais ce n'était pas une preuve pour Noah. Il pourrait lui dire que c'est son imagination qui lui joue des tours, qu'elle y croit tellement, qu'elle s'imagine des choses.

Elle le regarda dans les yeux. Alors qu'il lui expliquait pourquoi ils étaient ensemble, pourquoi elle avait changé. Elle ne voulait pas croire que c'était juste... Si simple. Elle préférait croire que lui, là-haut, avait tout fait pour les mettre ensembles. Ce qu'elle se demandait, c'est pourquoi ? Pourquoi le Très-Haut l'avait-elle fait tomber amoureuse à ce point de l'homme qui était face à elle, alors qu'elle lui était entièrement dévouée. A présent, il passerait toujours avant. Dès l'instant où leurs lèvres c'étaient touchées dans le confessionnal, où elle avait senti son coeur s'envoler, le Très-Haut savait qu'il avait perdu la partie.

Elle aimait le Très-Haut. Elle l'aimerait toujours et s'efforcerait toujours de le servir au mieux, de se donner à 100 % pour cette Eglise. Parce qu'elle y croyait et que cela avait été sa vie pendant des années et des années et qu'elle ne pourrait vivre sans. Sa foi ne pouvait pas faiblir. Mais si un jour, elle devait choisir entre l'Eglise et Noah, elle choisirait Noah.

Et le Très-Haut le savait tout cela. Elle passait ses journées à l'Eglise. Elle avait longuement prié, elle s'était longuement confessée au Très-Haut. Lui demandant pourquoi, pourquoi il avait mis cet homme dans sa vie pour la chambouler à ce point ? Pourquoi avait-elle des pensées qu'elle ne devrait pas encore avoir ? Pourquoi avait-elle toujours envie d'être dans ses bras, à l'embrasser ? Pourquoi le Très-Haut lui-même, l'avait détournée de lui ?

Elle n'avait pas de réponse. Et si..

Noah prit sa main qu'il posa contre son coeur. Rien que ce geste provoqua un frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale. Sa main posée sur le coeur de Noah, elle écouta ses paroles. Et si tout ce qu'il disait-là était vrai ? Si oui, le Très-Haut l'avait poussé sur le chemin de Noah mais qu'effectivement, il n'avait pas prévu la suite ? Mais dans ce cas... Pourquoi avait-elle était mise autant sur son chemin ? Le Très-Haut sait comment les hommes, ses enfants, fonctionnent, à force de se croiser, on finit par s'attacher et...

Et si elle avait terriblement déçu le Créateur ? Elle lui avait juré fidélité. Elle avait fait ses voeux au couvent. Et si... Le Très-Haut n'avait pas imaginé que Noah ai un tel pouvoir sur elle, au point qu'elle renonce à tout cela pour être avec lui ? Qui faisait battre son coeur à elle, aujourd'hui ? Elle savait la réponse. Et ce n'était pas pour plaire au Très-Haut.

Elle aurait aimé parler à un autre membre de l'église de tout ceci. Elle aurait aimé parler à Henri, mais il n'était plus là temporairement... Il l'aurait aidé à y voir plus clair sur sa situation. Était-elle vraiment le vilain petit canard de l'Eglise comme elle le pensait depuis quelques minutes ?

Perdu dans ses pensées, elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas répondu à la tirade de Noah. Dans tous les cas, il était venu ici pour qu'elle lui transmette sa foi et au total, elle ne savait plus où elle en était et lui n'était toujours pas vraiment croyant. Peut-être croirait-il en Pascal, en lisant le petit livre. S'il croyait en Pascal, le prophète, le fondateur de cette Eglise, ça lui suffisait. Parce que sans s'en rendre compte, s'il suivait les préceptes Pascal, il suivra alors ceux du Très-Haut, Pascal n'étant que le messager :

- Je ne pense pas que vous êtes le mal, Noah. Vous n'avez juste pas reçu la même éducation. Je ne peux pas dire que dans vos actions de la vie de tous les jours, vous êtes mauvais. Vous ne croyez pas au Très-Haut, soit. Mais les choses changent. Si je vous avais vraiment vu comme le diable, alors nous ne serions pas ensemble.

Elle sourit :

- J'aurais pu tomber sur mieux ou sur pire. Ou j'aurais pu repartir au couvent. Mais c'est vous que mon coeur a choisi. Guidé ou non par le Très-Haut, les faits sont là.

Elle regarde Noah commencer à lire le livre et ajoute :

- Dans tous les cas, il bat fort, votre coeur.

Puis elle se tait, le laissant dans sa lecture.

Noah a écrit:Ca pour ne pas avoir reçu la même éducation, je veux bien la croire.
Rien que l'idée qu'elle aurait pu retourner au couvent m'attrista. Je me rappelle une conversation sur l'on a eu suite à son agression, elle aurait pu repartir au couvent et moi je lui avais tout simplement répondu que je serais parti l'y retrouver couvent ou pas.
Je n'aurai surement pas franchit les portes, étant un homme et que là bas on lui raconte que du mal des hommes mais je m'en serais moqué, j'y serais allé quand même juste pour elle, afin de ne pas la perdre.
Je souris à sa remarque sur les battements de mon coeur, je la regarde en lui souriant.

Tant que vous ne le faites pas arrêter de battre, il battra toujours ainsi.

Puis je baisse mon regard sur le livre puis je commence et le lire et rien qu'à la première phrase, je relève déjà les yeux du livre pour la regarder.

Il crée rien qu'avec une pensée ?
Pratique ....

Ce serait bien de pouvoir faire cela. Un claquement de doigt et hop ! des lingots d'or, un autre et hop ! une tablée prête à être savourée etc etc ...

Je poursuis ma lecteur restant silencieux jusqu'au dernier mot, puis je le referme.

J'ai qu'une question. Pourquoi Pascal ?
Il y a des millions de personnes sur terre alors pourquoi lui ?

AmbreValrose a écrit:

Noah a écrit:Tant que vous ne le faites pas arrêter de battre, il battra toujours ainsi.

Que cette phrase était jolie. Il l'avait touchée. Elle n'arrêtait pas d'être étonnée de voir tout l'amour que Noah pouvait ressentir pour elle, comme si... Elle n'avait pas le droit d'être aimée autant. Dans tous les cas, elle qui pensait qu'elle devait sa relation au Très-Haut, même si Noah venait de la faire douter un court instant, elle le remerciait profondément et ce, jusqu'à la fin de sa vie.

Noah était la plus belle chose qui avait pu lui arriver en seize ans d'existence et elle ne voudrait pas le perdre. Elle ne pourrait le supporter.

Alors qu'il était plongé dans la lecture du livre qu'elle lui avait donné, elle s'enfonça dans son fauteuil, face à lui, elle allait fermer les yeux, lorsque déjà, il s'étonna des premières lignes :

- N'est-ce-pas ? Mais c'est le Tout-Puissant, notre Créateur, notre père à tous. Alors oui, il lui suffit d'une pensée pour créer ce qu'il veut.

Si elle pouvait faire ça, elle, elle ferait en sorte que tout le monde devienne croyant, Noah comprit. Elle rendrait les gens heureux, il n'y aurait plus de misère. Elle ferait que Liet, le père qu'elle aurait dû avoir, revienne à la vie. Elle ferait en sorte que son frère qui était en prison, deviennent un honnête homme et qu'elle soit fière d'être associé à lui. Mais malheureusement, elle n'avait pas ce pouvoir.

Elle ferma les yeux, tandis qu'il poursuivait sa lecture. Elle ne dormait pas. Elle pensait juste. A tout ce qu'il venait de se passer, aux réflexions de Noah. Deviendrait-il un jour croyant ? Elle croisait les doigts pour que cela arrive.

Lorsqu'il reprit la parole, elle ouvrit les yeux. Sa question la fit sourire :

- C'est curieux, c'est exactement la même question que DhâârBalu me posa, lors de sa Pastorale.

Elle se leva, pour venir s'asseoir sur le bord du bureau, face à lui :

- Et je vous répondrais la même chose. Le Très-Haut avait besoin de quelqu'un qui avait toujours foi en lui. Ce que Pascal n'avait jamais cessé de faire. Pour le Créateur, nous sommes tous égaux. Alors quoi de mieux qu'un paysan pour prouver ceci ? Un animal n'aurait pas pu être un messager, n'ayant pas d'âme et d’intelligence pour transmettre son message. Je pense qu'il à choisi Pascal pour sa simplicité et qu'il a senti qu'il saurait rappeler les Hommes à l'ordre. Qu'il arriverait à réunir. Et il a eu raison. Mais ma réponse n'est là que mon propre avis. Je n'aurais jamais une réponse formelle à ce sujet. En tous cas, Pascal a bien existé et ça, je suis formelle à ce sujet.




[Note HRP : D'ailleurs, le joueur joue toujours et le perso Pascal existe toujours aussi ! Suffit de le chercher sur l'IG]

Noah a écrit:Moi aussi j'aimerais bien d'une pensée pour avoir ce que je veux.
Je ne doutais pas de l'existence de cet homme car il était humain et donc on pouvait le voir.
Comme j'étais buté et Ambre devait s'en rendre compte car je restais sur ma position, je crois que ce que je vois.

Je l'écoute me disant que ça devait bien tomber sur quelqu'un alors Pascal ou un autre ...

Je ne savais pas où nous en étions dans ma "découverte" si ma Curette avait d'autres choses à m'expliquer.

D'accord, j'ai saisi. Je lui souris.

Est ce la fin de mon cours ? Vous pouvez vous féliciter car je ne crois peut être pas à votre Très Haut mais je veux bien croire que Pascal existe. Je la regarde en souriant, ayant envie de me lever pour la prendre dans mes bras
mais je m'abstient.

AmbreValrose a écrit:Ambre ne put s'empêcher de sourire. Il croyait à Pascal. Ca lui suffisait pour penser que Noah était un croyant. Pourquoi ?

Parce que Pascal avait agit sous les ordres du Très-Haut. Et Pascal n'a fait que répéter ce que le Très-Haut avait dicté. Donc si Noah croyait à Pascal, c'est qu'au fond, il croyait à tout cela. Ou alors, elle tentait de se convaincre elle. Mais cette version lui plaisait, elle allait s'y accrochait et envisager l'avenir beaucoup plus sereinement.

Elle resta assise sur le bureau sans bouger, plongeant son regard dans le sien :

- Oui ça sera tout. Pour aujourd'hui. Je pense que vous en avez déjà assez entendu. Vous êtes libre, Monsieur Dupuis.

Elle le regarda et se mordit machinalement la lèvre...

Noah a écrit:Voyant que ma découverte touchait à sa fin je me lève.
Je la regarde qui se mord la lèvre alors la première chose qui me vint à l'esprit et de m'y perdre mais à la place je la salue d'un signe de la tête.

Je vais donc vous laisser à vos occupations Soeur Valrose, vous devez avoir beaucoup de choses à faire
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé. Je reviendrai peut être en ce lieu lorsque vous accepterez de me baptiser.

Je lui souris puis me dirigea vers la porte n'ayant toujours pas fais de pas en direction de ma curette.
J'allais prendre mon arme qui était toujours posée contre le mur puis je changea d'avis.
Ma main ne toucha pas l'arme, je souris en coin et à la place, je me retourne et sans prévenir de mes intentions je m'avance vers Ambre d'un pas précipité, je place ma main droite sur son dos et je l'embrasse passionnément , ma main gauche sur sa joue.
Je resserre mon étreinte savourant ce baiser que je voulais lui donner depuis mon arrivée dans son bureau.
Le moine pouvait entrer je n'en avais rien à faire de lui. La seule chose qui comptait à cet instant était ma Curette que je continue d'embrasser.

En cet instant seule Ambre était dans mes pensées. En fait elle y était tout le temps. Je pouvais être n'importe tout, elle ne les quittait pas.
Après le confessionnal, son bureau. J'étais le premier homme qui était rentré dans la vie d'Ambre. On lui raconté des aneries sur les hommes lorsqu'elle était au couvent.
On lui disait qu'ils étaient néfastes sans lui laisser le plaisir de le découvrir par elle même. Puis elle est arrivé dans le Berry et elle a croisé ma route.

Elle aurait pu tomber sur un homme croyant, moine tant qu'à faire ou alors qui fait un travail où il n'aura pas à blesser des personnes en cas de danger.
Qui ira aux messes tout les dimanches.
Mais à la place elle est tombée sur moi. Le non croyant, qui ne va pas aux messes et qui peux blesser des personnes si son travail lui oblige.

Tout ce qui est censé être opposé à elle. Et pourtant, je suis bien là, dans son bureau, à l'embrasser comme ci c'était la dernière fois.
J'aime ma Curée, Abbesse. Elle est tout pour moi et je ne vois pas ma vie sans elle.

AmbreValrose a écrit:Noah se lève et la salue. "Soeur Valrose". Finalement, c'était bizarre à entendre dans sa bouche. Elle était plus habituée à des mots doux. Elle savait que les protocoles devaient être stricts lorsqu'ils se voyaient professionnellement mais son esprit avait tout de même du mal à le voir comme un Brigadier simple et pas comme l'homme qui la faisait vibrer.

- Oh oui, je suis une femme très débordée, vous le savez. Merci d'être venu, Monsieur Dupuis, et j'espère que cette entrevue vous aura été bénéfique. Nous verrons plus tard pour le baptême.

Il y avait encore quelques étapes à franchir afin qu'elle soit prête à "noyer" son aimé.

Il se dirige vers la porte pour récupérer son arme. Elle allait se lever pour l'accompagner à la sortie, mais subitement, il fait demi-tour et se dirige précipitamment vers elle. Et c'est surprise qu'elle l'accueille ses lèvres contre les siennes, restant sur le bord du bureau.

Surprise certes, mais ce n'est pas pour autant qu'elle le repousse. Elle devrait. Elle est dans une Abbaye, elle est en soutane et cette entrevue était censée être professionnelle, un baiser pareil n'aurait pas du arriver.

Ses mains viennent se placer sur les reins de l'homme de sa vie. Elle accueille ce baiser avec la même intensité que lui. Elle devrait le repousser... Elle devrait... Se serrer encore plus contre lui. Elle ferme les yeux. Elle est toujours aussi incapable que le premier jour depuis dire non, de le repousser.

Elle l'aimait plus que tout. Beaucoup diront qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Qu'il sont trop différent... Et pourtant... Jamais rien ni personne ne pourrait les séparer. Elle est folle de lui. Avec lui, elle oubliait tout, toutes ces années à avoir peur de l'amour, peur des hommes. Comment penser un instant que lui soit néfaste ? Il était ce qu'il lui était arrivée de mieux depuis des années.

Elle espérait que Frère Gontrand ne ferait pas irruption dans le bureau. Elle serait morte de honte de se montrer ainsi en spectacle.

Son corps est attiré comme un aimant vers le sien. Elle se serre contre lui, ne quittant pas un instant ses lèvres. Ce baiser a un goût assez inhabituel. Il ne l'a jamais embrassé ainsi, avec autant de passion...

Leurs lèvres se sépare finalement. Elle pose son front contre le sien, le gardant toujours contre elle :

- Noah...

Elle avait soufflé son prénom dans un murmure, son coeur s'étant emballé depuis déjà plusieurs minutes, et tapait fort dans sa cage thoracique. Elle prend la main de son aimé, et refaisant le même geste qu'il avait eu pour elle quelques instants plus tôt, elle la pose contre son coeur, juste au dessus de sa poitrine :

- Vous sentez ? Vous sentez ce que vous êtes capable de provoquer chez moi ?

Noah a écrit:Le fait qu’Ambre ne me repousse pas, me fait penser que le fait que je l’embrasse dans son bureau, sur son lieu de travail, alors que le moine pourrait rentrer à tout moment, ne la dérange pas, alors je poursuis mon baiser, la porta afin qu’elle s’assit sur son bureau, tout cela en continuant de l’embrasser.
Elle pourrait me dire que ce n’était pas le lieu pour être si proche d’elle mais comme à chaque fois, je n’écoute pas mes pensées à ce sujet mais mon coeur qui me dicte de rester ainsi, mon aimée dans mes bras , assise sur son bureau pendant que je l’embrasse longuement et intensément.
L’on ne peut pas toujours avoir le dessus sur ce que l’on ressent. C’est comme lorsque l’on est énervé, la colère nous emporte.
Et là, c’était l’amour qui était en train de m’emporter.

Mais que penserait elle si le Moine entré et la verrait ainsi assise sur son bureau dans les bras du Brigadier ? Le Moine pensait qu’elle donne de faux prétexte pour voir son compagnon au travail. Suite à cette pensée je recule doucement et posa mon front contre le sien.

Désolé … c’était plus fort que moi.

Je la regarde et surpris je la vois qui prend ma main et la porte à son coeur comme je l’avais fais précédemment.

Sous ma main je sentis son coeur qui battait.

J’espère qu’il battra toujours ainsi, car le mien il n’est pas prêt de s’arrêter.
Vous serez toujours celle qui fera battre mon coeur tout comme je suis celui qui fait battre le votre à cet instant.
Je sais que je ne me conduis pas toujours … correctement … je dis cela par rapport à mon acte précédent … mais cela n’avait pas l’air de vous déplaire.

Je souris en coin.

Je sais que le cours est fini, donc que je devrais repartir et recroiser la route du moine pas aimable mais je suis bien ici. Mais je vais faire un effort, prendre sur moi et vous laissez retourner à votre travail. A par si vous préfériez que je reste ?

Je souris, espérant qu’elle choisisse la deuxième option même si ma conscience me disait de partir pour la laisser dans son travail.

AmbreValrose a écrit:Elle aurait du le repousser. Elle aurait dû non pas parce qu'elle n'aurait pas eu envie de l'embrasser, d'échanger ce moment avec lui, mais parce que le contexte ne s'y prêtait pas. Bien sûr, ils étaient dans son bureau et personne n'entrerait sans frapper et sans qu'elle ai donné son accord, mais on ne sait jamais.

Elle reste assise sur le bureau, reprenant petit à petit ses esprits. Ses joues restant rougit. Elle sourit à ses dires :

- Comment cela pourrait me déplaire ? Noah... Je suis complètement envoûtée par vous. Vous avez une emprise indéniable sur moi et je ne peux jamais rien vous refuser. Je n'ai jamais réussi et je n'y arriverai jamais. Alors certes, ni le lieu ni le moment ne s'y prête, mais comment aurais-je pu vous repousser ?

Elle le regarde dans les yeux :

- Vous ne m'aviez jamais embrassé ainsi...

C'est vrai. Ce baiser avait un goût spécial. Il avait été si intense... Pourquoi ?

Elle sourit :

- En fait, vous aimez m'embrasser dans les lieux pas commun c'est cela ?

Le premier baiser avait déjà donné le ton. Il avait eu lieu dans le confessionnal de l'Eglise à Sancerre. Pas très correct non plus et pourtant, ça avait été un si beau moment. Il lui avait déclaré son amour alors qu'elle avait passé une semaine à se battre contre ses sentiments. Aujourd'hui, elle se rendait compte qu'elle n'aurait jamais gagné cette bataille.

Elle l'aimait, peut-être même l'avait-elle aimait dès le premier regard sans vraiment s'en rendre compte. Il était l'homme de sa vie. L'homme qu'elle aimerait épouser. L'homme avec qui elle aimerait avoir des enfants. Tout vivre et tout partager avec lui. Lui et aucun autre.

Elle eu une pensée rapide pour sa mère. Pourquoi avait-elle changé si souvent de partenaire alors que l'amour, le vrai, était si intense ? Peut-être finalement que sa mère n'avait jamais rencontré le vrai amour...

Noah lui demanda si elle voulait qu'il reste ou non. Elle sentait que Noah voulait rester :

- Et si je vous demande de rester, vous allez me faire quoi ?

Elle attendit sa réponse, sans bouger.

Noah a écrit:Je n'y peux rien si je suis irrésistible ... Mais moi non plus, je ne pourrai rien vous refuser.

Je lui fais mon sourire charmeur afin d'accentuer ma phrase.

Vous auriez pu en tendant vos bras contre moi.

Je pose mes mains sur ses épaules et la pousse doucement en arrière.

Comme cela vous voyez ? Je souris puis retira mes mains.

J'ai été pris par l'émotion. L'amour m'a emporté soudainement ce qui fait que je vous ai embrassé avec toute cette passion que je vous porte.

Je lui souris caressant son beau visage.

Oui c'est vrai, je trouve que cela donne plus de piment, vous ne trouvez pas ?
La passion est toujours présente quand vous êtes prêt de moi, mais quand c'est dans un lieu où cela ne devrait pas être, je trouve cela plus exaltant, pas vous ?

Je la regarde à sa question me mordant la lèvre. Je m'approche plus près d'elle, la forçant à reculer sur son bureau après avoir jeté un oeil sur celui ci afin d'être sur qu'il n'y avait rien qui pourrait la blesser mais il y avait juste quelques feuilles derrière elle.

Je pourrais poursuivre où je mettais arrêté ...

Je l'embrasse dans le cou tout en remontant sur sa joue puis sa bouche.
Une main sur son bureau et l'autre sur ses côtes droite, je fais durée le baiser puis je recule doucement la regardant.

Mais je sais que vous avez encore du travail tout comme je n'en aussi.
Sinon vous pouvez être certaine que je serais resté encore plus longtemps.

Je me redresse et l'aide à retourner sur ses pieds.

Soeur Valrose se fut un plaisir.

J'aimais bien l'appeler ainsi et puis c'était son bureau donc son titre y était de guise.
Je pris sa main gauche et lui fit un baise main.

A ce soir, jolie Damoiselle.

Je lui souris et cette fois ci j'y vais sinon je ne suis pas prêt de retourner au bureau.

Je vais récupérer mon arme qui était toujours contre le mur, j'ouvre la porte et lui fait un signe de la main avant de sortir et de retrouver la sortie après avoir recroiser le moine que je salue d'un signe de la main.

AmbreValrose a écrit:Elle hausse un sourcil en le regardant, tandis qu'il lui montre comment faire pour repousser quelqu'un. N'avait-il pas comprit que ce n'était pas le souci ?

- Vos chevilles se portent bien ? Sachez que je saurais comment vous repousser, si besoin. Mais je n'arrive pas à le faire. Vous avez trop d'influence sur moi et je l'ai dis, vous m'envoûtez. Je ne peux pas vous refuser un baiser parce qu'au moment ou ça se présente, j'ai forcément envie que ça dure le plus longtemps possible.

Elle sourit lorsqu'elle écoute ses explications. L'amour l'a emporté. Que c'était beau à entendre :

- Moi aussi, je suis donc irrésistible !

Elle rit :

- Un jour, je viendrais dans votre bureau, vous aguicher. Histoire d'échanger les rôles et de voir votre réaction. Plus de piment... Je ne sais pas, sachant que si on nous découvre, j'aurais sans doute des problèmes...

Remarque, qui viendrait lui demander des comptes ? Après tout, ce n'était pas comme si elle changeait d'homme tous les jours. Elle embrassait l'homme qu'elle aimait avec qui elle était en couple, c'est tout. Elle le regarde se mordre la lèvre. Lui aussi, faisait ça de temps en temps. Puis il s'avance. Elle n'a pas le choix, elle est obligée de suivre le mouvement et de reculer sur le bureau :

- Et vous vous étiez arrêté où déjà ?

Elle lui lance un regard amusée, bientôt remplacé par un regard de passion. Il dépose sur elle plusieurs baisers avant de prendre à nouveau ses lèvres. Elle glisse une de ses mains dans les cheveux de Noah. Elle adore ses cheveux. Ils sont si beaux, si doux. Plus détendue qu'au premier baiser, elle lui rend avec passion, se serrant contre lui. Puis il se recule...

Il l'aide à se relever :

- Oui allez travailler un peu ! Le plaisir fut partagé, Monsieur Dupuis. Par contre, vous devriez vous recoiffer un peu...

Elle sourit :

- A ce soir...

Elle l'accompagne jusqu'à la porte. Elle le regarde s'en aller, appuyée contre l'encadrement. Mais quelque chose ne lui convient pas. C'est la présence de Frère Gontrand, tout près de son bureau. Etait-il encore en train d'écouter aux portes alors qu'elle l'avait déjà réprimandé quelques instants plus tôt ? Quelle mauvaise habitude il avait là. Elle lui lança un regard noir. Oublié la jeune femme passionnée et tendre avec Noah. Là, elle allait devoir sévir :

- Frère Gontand. Dans mon bureau immédiatement.

Lui, il passerait un plus mauvais quart d'heure que Noah !


[Fin du RP]