[RP] Ou comment la santé peut devenir fragile... et sans retour.

Vingt et une années... Voilà l'âge actuel de la jeune Maryline.
Sa vie, d'aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir, n'avait jamais été rose... Mais, comparée à d'autres, elle n'était pas malheureuse.
Depuis toujours, elle s'était attelée à se débrouiller par elle même, menée par sa droiture et ses convictions profondes. Sa gentillesse et son honneur l'empêchait de voler pour se nourrir. Si bien que, toute gamine qu'elle était, il lui arrivait de passer des jours entiers sans se nourrir, son corps en subissant les frais, devenant famélique.
En grandissant, la pâleur de ses traits trouvait contraste avec sa chevelure de feu mais sa maigreur et sa santé vacillante n'avaient jamais eu raison de sa gaieté et de son amour pour la vie.
Telle une battante, elle menait tout de front : travail harassant aux champs, vente de ses produits sur la foire... Mais aussi sa vie personnelle.
D'ailleurs, au détour d'un chemin, elle avait rencontré celui à qui elle unirait sa vie : son André. A ses yeux, il était l'homme idéal. Chaque jour était un bonheur infini.
Bien vite, ils se marièrent... Et, tout aussi rapidement, la question d'une descendance fît son chemin et trouva une place de plus en plus importante au sein des conversations du couple.

La jeune Maryline croyait toujours en la vie, espérait toujours que le lendemain serait beau et doux avec elle.
Mais tout cela n'était guère plus qu'illusions.
La réalité finissait toujours par rattraper les plus utopistes!
Une matinée comme une autre, elle s'éveilla. Son époux absent, travaillant comme chaque jour... Mais, ce matin là fût pourtant différent des autres. Elle se sentait si mal! Fiévreuse, pâle...
Mais il fallait... Avancer. Le travail n'attendait pas et les champs ne pouvaient patienter : le labeur était dur et quotidien.

Se préparant comme elle le pouvait, elle se hâtait... Et se rendît aux champs.
Flageolante sur ses jambes, elle continuait de semer et de récolter, sous une chape de plomb.
Mais, alors que le soleil atteignait son zénith, elle n'en pouvait plus et s'effondra sous les températures accablantes.

L'avenir est, toujours, tracé. Quoiqu'on fasse. Se battre ne sert à rien, hormis à reculer l'échéance que le Tout Puissant avait fixé pour nous à l'aube de notre vie.
Et cela finirait donc ainsi... Sans peine, sans heurts. Juste un corps épuisé...